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Bogdan Nesterenko, accordéon de concert Juliette de Massy, soprano
Komm, Komm, mein Herze steht dir offen
Ich folge dir gleichfalls
Toccata et fugue en ré mineur
Seufzer, Tränen, Kummer, Not
Erfüllet, ihr himmlischen, göttlichen Flammen
Ich will dir mein Herze schenken
Eilt, eilt ihr Stunden
Stumme Seufzer, stille Klagen
Prélude et fugue en la mineur
Aus Liebe will mein Heiland sterben
Nur ein Wink von seinen Händen
Liebster Gott, erbarme dich
Durée totale : 66'35''
Enregistré du 11 au 14 septembre 2012
en l’église de Javols (Lozère, France)
Direction artistique: Maurice Bourbon, Jean-Marc Laisné
Prise de son, montage et mastering : Jean-Marc Laisné
Conception graphique : marc-guerra.com
Photographies : Nima Yeganefar
Toutes photos : droits réservés
Remerciements à Monsieur Malavieille,
maire de Javols, et à l’hôtel Le Regimbal
pour la qualité de leur accueil.
Production : L'homme armé éditions
La Chapelle des Flandres
Distribution : Codaex
Traduction : Marcia Hadjimarkos
AR RE-SE 2014-3 |
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Bach
Comme un air de passions...
Bogdan Nesterenko, accordéon de concert
Juliette de Massy, soprano
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Lettre d’Information n°89 (février 2015) de L’ÉDUCATION MUSICALE (Paris, Beauchesne)
Voici une réalisation discographique qui, en raison du choix de l'accordéon (instrument du XIXe siècle), pourrait surprendre certains, et même Jean Sébastien Bach. L'ukrainien Bogdan Nesterenko a été formé notamment au Conservatoire Supérieur de Musique de Kharkov (Ukraine) dans les disciplines suivantes : accordéon, direction d'orchestre, analyse, écriture, musique de chambre ; depuis 2001, il est soliste à la Philharmonie Régionale de cette ville. En 2006, installé à Lille, il se produit lors de récitals en France et à l'étranger. Cet accordéoniste de concert « pas comme les autres » s'intéresse surtout à la musique baroque, mais aussi à la musique contemporaine. Il sait mettre en valeur la richesse des timbres et exploite les larges possibilités expressives de l'instrument. Avec la Soprano Juliette de Massy — diplômée du CRR de Lille et de la Guildhall School of Music de Londres, entre autres spécialisée dans le répertoire baroque —, ils partagent la même passion pour l'œuvre de J. S. Bach. Les sonorités de l'accordéon, quelque peu apparentées à celles de l'orgue, ne choquent pas vraiment au premier abord. En parfaite connivence et avec un grand enthousiasme, ils restituent dix Airs extraits de Cantates et de Passions, par exemple : Komm, komm, mein Herz steht dir offen (Cantate BWV 74), Ich folge dir gleichfalls (Passion selon Saint Jean, n°9) et Aus Liebe will mein Heiland sterben (Passion selon Saint Matthieu, n°49), si émouvant. En raison du paysage sonore apparenté, les puristes pourraient accepter la version pour accordéon de la Toccata et Fugue en ré mineur (BWV 565). Il en est de même du Prélude et Fugue en la mineur (BWV 543). Une tentative : Bach à l'accordéon, pourquoi pas ?
Edith Weber
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Blog Mediapart
January 2015
Frederick Casadesus |
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Juliette de Massy chante et Bogdan Nesterenko joue de l'accordéon de concert.
En regardant les photos de la pochette, on croirait deux adolescents, deux amoureux- de la musique et de la vie, des arbres et des double-croches.
En lisant leur nom, viennent des images - une forêt de Sologne où s'épuisent les recherches de l'enfance, une révolte fauve où croisent des navires.
Avec Jean-Sébastien Bach, ils tricotent un bel habit pour notre hiver, une fantaisie conçue dans la rigueur et le plaisir- un disque d'atelier comme on le dirait d'une robe. Un délice.
A écouter :
"Comme un air de passions", par Juliette de Massy et Bogdan Nesterenko. Label Arre-se.
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RFI
Vous m'en direz des nouvelles
Jean-François Cadet |
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Juliette de Massy et Bogdan Nesterenko sont invités à l’émission en direct sur RFI « Vous m’en direz des Nouvelles » le Mardi 3 mars de 15h10 à 16h présentée par Jean-François Cadet.
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HIFI ET VIDEO MAGAZINE
17/02/2015 |
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La voix claire de
Juliette de Massy
s’envole légèrement
dans les
vocalises de ces
cantates tandisque
le riche et expressif
support harmonique est développé par l’accordéon
de Bogdan Nesterenko. Ce dernier est un virtuosedel’instrumentdeconcert,
auxpossibilités très
étendues et il parvient à égaler l’orgue dans toute sa
richesse de timbres. La prise de son de Jean-Marc
Laisné utilise judicieusement la réverbération naturelle
d’une petite église pour embellir le chant.
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L'ENA MAGAZINE
Mars 2015 - N°449 |
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Il semble révolu le temps où
chaque interprète évoluait
dans son style de prédilection
sans y déroger. Et, s'il existe
encore les Victoires de la
musique « classique », que l'on
différencie des Victoires de la
musique tout court, force est
de reconnaître que les clivages
d'antan s'estompent au profit
de créations et de collaborations
souvent fructueuses entre artistes d'horizons très divers.
Et notre rubrique n'a eu de
cesse, ces dernières années,
de vous proposer des projets
d'excellente qualité corroborant
cette assertion. À titre d'exemple,
rappelons-nous de
Francis Varion et de son disque
consacré aux Préludes de Bach
(1685-1750) : nous découvrions
alors, émerveillés, comment
l'accordéon, avec son timbre et
sa spécificité technique, pouvait
également rendre hommage à
ce répertoire.
Aujourd'hui, Bogdan Nesterenko
confirme cet émerveillement
avec un enregistrement fabuleux,
intitulé Comme un air de
passion..., qui allie accordéon
de concert et voix lyrique. Il est vrai qu'à l'écoute des deux
célèbres Toccata et fugues en ré
et la mineur, l'auditeur est surpris
par l apuissance de l'instrument.
Profondeur des basses, contrastes
des jeux, souffle d'une grande
linéarité, autant de qualités
intrinsèques au grand orgue,
restituées ici avec la plus grande
finesse par l'accordéoniste. Pour
autant, s'il ne s'agissait que de
copier ou d'imiter l'instrument
emblématique des cathédrales,
la portée de ce programme
serait somme toute limitée.
Non, c'est bien dans l'art de
« plier » l'accordéon - au sens
propre comme au sens figuré
pourrait-on dire, en donnant à
la langue de Johann Sébastien
Bach une nouvelle sensibilité - que réside tout l'attrait de ce
travail. À cet égard, l'alchimie
particulière créée dans
l'intimité des échanges entre la
voix et l'accordéon ouvre des
perspectives enivrantes. En
tout premier lieu, la capacité à
modeler le souffle de l'accordéon
dans les bras de Bogdan
Nesterenko n'a d'égal que celle
de la soprano Juliette de Massy
à dilater sa voix. Lors, l'harmonie
ne relève pas seulement de la
musique mais aussi du spirituel,
trouvant en cela l'une de ses
dimensions universelles. Cet
élément est perceptible dès le
premier air Komm, komm, mein
Herze steht dir offen, dans les
entrelacs des lignes vocales et
instrumentales. En effet, nous découvrons ici comment les
souffles de l'un et l'autre des
interprètes se soutiennent et se
prolongent, si complémentaires,
jusqu'à devenir un seul et même
instrument. Dans Ich folge dir
gleichfalls, c'est le mouvement
perpétuel qui prend toute sa
mesure sans que l'on détermine
vraiment qui de l'accordéon ou
de la voix prend sa respiration
tant l'un et l'autre se mêle et
se mélange. La question des soufflets se révèle également
intéressante à étudier. Ces
derniers offrent la possibilité
d'élaborer une articulation
proche de celle des cordes qui
laissent aller l'archet de talons
en pointes. Ich will dir mein
Herze schenken corrobore
parfaitement cette assertion.
Dès lors, le caractère du menuet
est très bien mis en valeur par
la légère accentuation des
premiers temps impulsée par
les soufflets de l'accordéon.
Complémentarité aussi des jeux,
à appréhender à l'aune de ceux
du grand orgue. À cet égard, la
voix magnifique de Juliette de
Massy incarne une intériorité
vibrante, entre sonorité de
flûte douce et tessiture de
hautbois, faisant penser aux
plus beaux jeux de récit dans
les chorals ornés du maître de
Leipzig. Cette belle expressivité
exprime toute sa quintessence
dans Aus Liebe will mein
Heiland sterben où se mêlent
sensualité, peine et tendresse.
Au fur et à mesure que nous
avançons dans l'écoute de cet
enregistrement, nous saisissons
de mieux en mieux pourquoi il
a été baptisé Comme un air de
passions. Passion comme celle de Bogdan Nesterenko et Juliette
de Massy pour la musique de
Bach, bien sûr, et dont découle
leur fabuleuse interprétation.
Passion toujours avec les extraits
des deux grandes Passions de
Bach, revenant comme un
leitmotiv en plage deux, six et dix
de ce programme. L'on retiendra
également un autre mot-clé :
air. Air, avec les différents
échantillons de Cantates abordés,
que l'on respire avec volupté ;
air encore, à l'instar de celui de
l'accordéon et qui perd ici son
adjectif usuel de « petit » pour
devenir « grand » ; air, enfin, qui
anime et sculpte aux gré des
pressions et dépressions toute
cette musique et son caractère
sublime. Le paradis existe. En
écoutant ce disque,vous y serez
transportés...
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